Je suis TRANS …

Enfants «Trans»: la primauté parentale est cruciale

Par John Carpay | Opinions

Face à la multiplication de processus de changement de sexe souvent irréversibles et dommageables chez les jeunes, John Carpay du Centre juridique pour les libertés constitutionnelles rappelle le caractère essentiel de la primauté parentale.

L’Association canadienne pour les libertés civiles (ACLC) a introduit un pourvoi en contrôle judiciaire au Nouveau-Brunswick afin de faire annuler une politique de cette province visant à protéger les enfants à l’encontre d’influences ou de manipulations visant à les entraîner dans une démarche futile et dangereuse de changement de sexe. La politique 713 du Nouveau-Brunswick exige le consentement des parents pour que des enfants de moins de 16 ans puissent officiellement utiliser des pronoms ou des noms du sexe opposé à l’école.

Ce type de « transition sociale » conduit souvent les enfants à recevoir des bloqueurs de puberté, des hormones de sexe opposé, voire des opérations chirurgicales qui changent leur vie à tout jamais. Ces traitements sont irréversibles et peuvent rendre les personnes qui effectuent la «transition» à tout jamais stériles.

La tyrannie du ressenti

L’ACLC a pleinement adhéré à l’idéologie woke, notamment en affirmant que le «genre» d’une personne serait déterminé par l’identité personnelle plutôt que par la biologie. En d’autres termes, si vous vous sentez femme aujourd’hui, vous êtes femme. Et si vous vous sentez homme demain, alors demain vous serez homme.

L’ACLC remet en cause le droit des parents à être pleinement informés de ce qui se passe avec leurs propres enfants à l’école. Le postulat de l’ACLC selon lequel la seule façon d’aider un enfant souffrant de «dysphorie du genre» est d’obtempérer à tous ses desideratas pour le faire «transitionner» implique de tenir les parents dans l’ignorance. L’hypothèse est donc que les parents seraient dangereux, abusifs et indignes pour peu qu’ils choisissent l’option d’aider leurs enfants à embrasser la réalité en acceptant leur sexe biologique.

L’ACLC affirme que la politique de consentement parental du Nouveau-Brunswick viole les droits et libertés des étudiants en vertu de la Charte. Or les enfants ne jouissent pas du droit à la vie privée vis-à-vis de leurs propres parents. Les enfants ne sont pas des adultes, et n’ont donc pas le droit de voter aux élections, de conduire une voiture, de se marier, d’avoir des relations sexuelles avec des adultes, de s’engager dans l’armée, d’acheter de l’alcool ou de consommer du cannabis. Prétendre que les enfants ont des droits d’adultes est une perversion de la Charte.

Si les enfants ne jouissent pas des droits et libertés des adultes, ils ont droit à l’amour, au soutien, aux conseils et à l’attention de leurs propres parents, tant de nécessités que les parents ne pourront pas fournir s’ils sont tenus dans l’ignorance de ce qui se passe avec leurs propres enfants à l’école.

Le consentement parental essentiel

Si nous exigeons des écoles qu’elles obtiennent le consentement des parents pour qu’un enfant participe à une excursion d’une demi-journée au biodôme ou à l’insectarium, il est évident que le consentement des parents devrait être exigé pour que leur enfant utilise un nom, un pronom, des vêtements, des vestiaires, etc., de sexe opposé à l’école.

Malheureusement, il faut reconnaître qu’un très petit nombre de parents sont réellement abusifs, et qu’un très petit nombre d’enfants ont réellement besoin de l’aide de l’État pour être protégés de leurs propres parents. De même, un très petit nombre d’enseignants sont dangereux pour les enfants et ne devraient pas enseigner. Il en va de même pour les travailleurs sociaux, les militants politiques, ou autres; il y a des pommes pourries dans tous les paniers. Devrait-on donner le droit aux étudiants de cacher les mauvais bulletins à leurs parents sous prétexte qu’une minorité d’entre eux se comporteraient de façon abusive? Bien sûr que non.

Le fait qu’un petit nombre de conducteurs représentent un grave danger n’est pas une raison valable pour retirer le permis de conduire à tout le monde. Le fait qu’un très petit nombre de parents puissent battre leur enfant parce qu’il exprime de la confusion quant à son identité sexuelle n’est pas une raison valable pour retirer à tous les autres le droit de savoir ce qui se passe avec leurs propres enfants à l’école. Les parents devraient être habilités à soutenir leurs enfants et non le contraire. Les parents ne peuvent pas soutenir leurs enfants s’ils ne sont pas correctement informés des situations auxquelles ils font face.

Un discours trompeur

Comme d’autres groupes alarmistes, l’ACLC prétend que les enfants dont l’identité de genre n’est pas «affirmée» seraient plus susceptibles de souffrir de dépression, d’anxiété, de troubles alimentaires, d’automutilation et de suicide. Dans sa requête, l’ACLC affirme qu’il serait «bien établi» que le «mégenrer» (considérer que le genre d’une personne est déterminé par la réalité biologique) serait «nuisible» selon les «experts» qui ont fait des «recherches».

Il serait intéressant de voir comment l’ACLC réagira à une étude suédoise exhaustive de 2011 montrant que les adultes transgenres «entièrement transitionnés», après avoir subi l’ablation de parties saines de leur corps et la création de nouvelles parties artificielles, présentent des risques de mortalité, de comportement suicidaire et de morbidité psychiatrique beaucoup plus élevés que ceux de la population générale.

Le Centre juridique pour les libertés constitutionnelles a fourni des avocats à Our Duty Canada et à Gender Dysphoria Alliance, deux groupes qui ont obtenu conjointement le statut d’intervenant dans la contestation judiciaire de l’ACLC. Ces groupes plaident pour que les parents soient pleinement informés et impliqués.

Aaron Kimberly, de Gender Dysphoria Alliance, décrit la politique du Nouveau-Brunswick comme «une mesure de protection importante pour les enfants qui vivent une incongruité de genre», ajoutant que «la plupart des enfants qui vivent cette expérience se révèlent être gays ou lesbiennes, et non pas trans».

Le fait d’étiqueter prématurément les enfants «trans» et de les soumettre à une «transition sociale» est une intervention psychosociale qui risque d’engager les enfants pré-gay dans une voie médicale inutile et souvent néfaste.

La Cour suprême du Canada a expliqué dans l’affaire B.(R.) c. Children’s Aid Society of Metropolitan Toronto que l’intérêt parental à élever, nourrir et prendre soin d’un enfant, y compris les soins médicaux et l’éducation morale, est un intérêt individuel d’une importance fondamentale pour notre société. L’affaire opposant l’ACLC au Nouveau-Brunswick donne l’occasion à la Cour d’appliquer ce raisonnement solide aux questions relatives au genre.

Libre Media le 9 mai 2024

https://libre-media.com/articles/enfants-trans-la-primaute-parentale-est-cruciale

Pour plus d’information sur le sujet : Regroupement des parents vigilants du Québec

https://www.rpvquebec.org

Publications similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *